Soft Living Room

Le SOFT LIVING ROOM est une SCULPTURE MOULLEUSE

Un paysage en NOIR ET BANC pour TRANQUILLITÉ, SILENCE et CONTEMPLATION

Maria van Elk

Une redécouverte superbe d'années 60

Maria van Elk à l'intérieur de ‘Soft Living Room’, 1968-1969

photo
Erling Mandelmann, Zwitserland, 1969

carte
édtion à compte d'auteur

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SOFT LIVING ROOM

1967-2013
Entre songe et réalité

1967   En 1967 j'ai fait le premier salon moelleux ( Soft living room, SLR ) pour exposer au ‘Hallen’ à Haarlem. Il comprenait un espace d'environ 5 mètres de diamètre entouré de matériel bleu foncé. Sur ce matériel bleu foncé un paysage était dessiné au parmi d'autres matériaux, des couleurs fluorescentes non artistiques. Des collines bleu foncés recouvertes de flocons de mousse étaient placées dans l'espace. L'installation complète était éclairée par de petites ampoules qui, telles des étoiles la nuit, donnaient aux couleurs un supplément d'éclat.

Après l'exposition, WILLEM DE RIDDER ( Hitweek ) me demanda s'il pouvait déplacer l'exposition jusqu'à Fantasio, un nouveau centre sur la Prins Hendrikkade. Le SLR serait utilisé comme espace de détente dans laquelle chacun pourrait boire des tisanes, écouter de la musique, se relaxer, méditer. Nous transportâmes le SLR à Fantasio dans la vieille voiture de Willem. Après un certain temps ce travail disparu sans laisser de traces.

1968   BENNO PREMSELA me demanda, suite au premier SLR ( 1967 ) de faire une grande installation pour la biennale de Lausanne ( Suisse )

Grâce à une subvention pour les matériaux, une autre pour le voyage grâce au ministère de la culture, et le prêt d'un studio par le Stedelijk Muséum d'Amsterdam, je réalisai une œuvre plutôt grande pour l'époque. Pour cette seconde pièce je pus travailler dans un studio plus adapté et avec de meilleurs matériaux comme de la fourrure artificielle, de la mousse solide, de la soie artificielle et des panneaux.

1969   II en résultât un SLR d'un diamètre de 4 mètres. La hauteur du mur était de 2 mètres et était constituée de 16 panneaux qui formaient un espace clos basé sur un cercle parfait.

La base était formée d'une couche de mousse de 15 cm d'épaisseur, entièrement recouverte de fausse fourrure noire. L'intérieur et l'extérieur étaient recouverts de soie artificielle noire et blanche sur laquelle était dessinée une image abstraite de vagues et de collines.

A l'intérieur du SLR il y avait 8 sculptures mobiles. Chacune d'entre elles comprenant une colline de mousse recouverte de fausse fourrure. Le motif de vagues était en continuité entre celui des murs et celui des sculptures afin de créer une interaction entre la nature bidimensionnelle des murs et l'aspect tridimensionnel des sculptures.
Les couleurs utilisées dans la pièce étaient limitées au blanc et au noir afin de créer du contraste.

Les sols lourds, sombres, noirs s'étendaient vers le haut jusqu'à la lumière blanche filtrée par le plafond blanc de soie artificielle qui fermaient l'intérieur sur le monde extérieur. Un petit trou ovale était la seule entrée dans le SLR.
Dans les années 60 on essayait d'atteindre la légèreté et l'intemporalité au moyen de la méditation. Le SLR était conçu comme un paysage confortable dans lequel on pouvait disparaître d'une société agitée dans laquelle de nombreuses choses étaient questionnées et de nombreuses limites repoussées. Une société agitée dans laquelle la violence et les agressions étaient fréquents et où on réclamait l'égalité des droits entre les hommes et les femmes, une société dans laquelle la distance entre l'art exclusif et le public diminuait.

ART VAN WESTEROP, qui avait travaillé dans l'atelier de chapeaux d'Yves Saint Laurent, m'aidât à recouvrir les collines d'une façon experte. LYSANDER APOL fabriquât les 16 panneaux du SLR.

L'été 1969 Lysander Apol et Art van Westerop transportèrent le SLR à la biennale de Lausanne ( Suisse ).

A Lausanne, le SLR obtint un succès spectaculaire. Le journaliste Virtus Schade écrit dans le journal danois Berlingske Afternavis du 18 juin 1969 : 'Il suffit que l'on retire ses chaussures pour vivre l'expérience de l'art, il ne s'agit pas d'un simple événement mais d'une importante exposition artistique. Le travail de Maria Van Elk peut être considéré comme un accomplissement.

1970 1971 1972 Après avoir été exposé au département d'architecture de l'université de technologie Eindhoven et au ‘Vishal’ de Haarlem, le SLR termina son voyage au Stedelijk Muséum Schiedam, après quoi il disparut, semble-t-il.

1998 Je reçu en 1998 une lettre de LUDO VAN HALEM, conservateur des arts visuels au musée de Schiedam m'expliquant qu'il avait découvert des restes du SLR dans un grenier de la municipalité de Schiedam. Je fus invitée à participer à la restauration du SLR mais cela m'était impossible à cette période.

2013 ce ne fût qu'au début de l'année 2013 que COLIN HUIZING et CHRISTEL KORDES m'invitèrent au nom du Stedelijk Muséum Schiedam pour faire une rénovation complète du SLR. Grâce à leur enthousiasme et aussi à l'aide de AN et MARTIN DE VOIGT je rassemblais assez de courage pour sauver de la ruine cette œuvre d'art que j'avais faite 45 ans plus tôt.



Le SLR est de nouveau comme il l'était grâce à l'aide de :

AN et MARTIEN DE VOIGT qui apportèrent un soutien moral et financier.

COLIN HUIZING qui s'occupât avec rapidité et énergie des matériaux, de l'atelier, et du transport du SLR à Schiedam.

ERIK BOUMA, AAD JONGKIND, RENS VAN VUUREN et ROELIE ZULSTRA fabriquèrent les 16 panneaux et aidèrent au transport et à l'installation du SLR à Schiedam.

EVA DAMAVE, IRENE et JEFF CARROLL, DEBORAH APOL et SIEB BOHLKEN participèrent à diverses activités.

EVERT DE COCK fit une reconstitution informatique du mur d'après de vielles photographies et s'occupât de l'impression.

CHRISTEL KORDES fit des diagrammes, décrit et donna les mesures exactes des collines du SLR de 1969 sans lesquelles la reconstruction du SLR aurait été impossible.

THEA VAN OOSTEN de l'Instituut Collectie Nederland fit une rapide analyse des matériaux utilisés pour le SLR original basé sur ce qui restait du SLR de 1968 afin que je puisse commander la mousse et la fausse fourrure de la même qualité pour la reconstruction.

La contribution de toutes ces personnes assura le succès de la reconstruction et permit au SLR d'être de nouveau exposé à Schiedam !


Maria Van Elk 2013

Traduction: Arlette Madeleine (Bayeux, Fr) & Angela Murray

 

 

1968 ... 2013 Soft Living Room

Maria van Elk: 1968 ... 2013 Soft Living Room

Auto-pubiés (2017)
néerlandais et anglais

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